The Good Wife | 319 | Blue Ribbon Panel

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(25 mars 2012)

Plus qu'ils ne prédisent l'avenir, je pense qu'ils comprennent parfaitement tous les rouages qui régissent le système américain, avec ses points forts et ses limites (le racisme, les résidus de sexisme, le triomphe des intérêts…). J'aime la violence de The Good Wife, qui s'exprime toujours de façon feutrée, dans la discrétion : c'est la plus meurtrière.
Les auteurs ont résolument un don pour éviter de reproduire chaque semaine le même schéma, là où tant de séries se seraient contentées de multiplier les scènes de prétoire peu inspirées. Avec cette série, on finira par connaître toutes les arcanes du droit américain, dans ses subtilités comme dans ses incongruités… Ce n'est pas pour me déplaire, tant s'en faut !
En plus d'avoir adoré l'affaire, donc, j'ai été ravi de voir une Alicia plus combattive encore qu'à l'accoutumée, qui cette semaine a tout de même dû se battre sur trois fronts à la fois. La composition de Matthew Perry ne me paraît pas si digne d'éloge qu'on veut le prétendre ; pour tout dire, je l'ai trouvé assez fade, même s'il est très loin de reproduire ses prestations de Friends. Les petits papiers de Kalinda ne m'intéressent pas énormément mais cette partie a eu le mérite de rester divertissante – sans doute parce qu'elle remet progressivement en scène le regain d'« amitié » (le mot est un peu fort) entre Alicia et Kalinda. Les tractations à l'intérieur du cabinet me laissent tout aussi froid pour l'instant, bien qu'elles m'amusent beaucoup ; je les vois mal devenir plus dangereuses, même si, avec ces scénaristes, il faut tout envisager. L'éternelle menace que constitue Jackie, enfin, qui ne fait qu'enchaîner Alicia à un passé qu'elle cherche à la fois à fuir et à retrouver, me paraît d'un plus grand intérêt dans l'évolution du personnage et ce qu'elle présage pour la suite.

J'ai aussi attribué quatre étoiles : pour Alicia, l'affaire et ce qu'elle implique, l'utilisation impeccable de tous les personnages et les changements qui se profilent, lentement mais sûrement.