The Good Wife | 301 | A New Day

The Good Wife | 301 | A New Day



(En attendant qu'elle ait sa catégorie, on peut toujours caser les sujets ici.)

Un bon retour... qui aurait sans doute été plus prenant si l'enquête avait été moins routinière et/ou plus accrocheuse. Je ne l'ai suivie que d'un œil, bien qu'elle exposait les querelles de chacun avec une remarquable acuité.

La promotion faite autour de la série pour la saison trois me laissait craindre le pire : je croyais que le personnage d'Alicia allait radicalement changer, du tout au tout, du jour au lendemain, ce qui heureusement n'a pas été aussi caricatural. La série fait toujours preuve d'une vraie subtilité et laisse entrevoir, dans cette optique, une Alicia encore indécise malgré sa prise d'assurance. Les inimitiés personnelles, auparavant plus larvées, se révèlent progressivement au grand jour : la perspective de grands moments me réjouit ! Plus que jamais, The Good Wife montre qu'en plus de parler de la "quête initiatique" de la femme moderne — bien plus qu'elle ne livre une réflexion sur le mariage — (...), elle parle des rapports humains, de la construction d'une identité personnelle et de l'importance que revêtent les choix, les agissements de la vie de tous les jours. C'est dans cette optique que certains contre-temps (en saison un par exemple), m'apparaissent totalement justifiés : les êtres humains sont bien forcés de composer avec, et tout ne se passe pas toujours comme ils le désirent. C'est par petites touches que l'on aboutit au résultat actuel, qui lui-même n'est sans doute qu'une étape dans la construction du personnage.
The Good Wife prouve aussi avec cet épisode qu'elle met au jour un monde certes moins impitoyable que Damages en ce que le sang ne s'y verse pas à flots, mais indéniablement aussi rude. Lentement mais sûrement, elle dévoile le dessous des cartes avec minimalisme et efficacité. Une fragile lenteur qu'on ne reproche pas à des monstres tels que Mad Men.